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Doit-on interdire la mendicité ?

La mendicité existe dans nos sociétés depuis plusieurs siècles. Depuis plusieurs siècles aussi, elle a systématiquement été l’objet d’une volonté d’interdiction. Dès le XVIème siècle, en France, les souverains ont édicté les premières restrictions à sa pratique. Aujourd’hui, il devient rare d’évoluer en ville, en particulier à Lausanne, sans croiser sur son chemin l’un ou l’autre mendiant quémandant, parfois avec insistance, son revenu quotidien. Il est difficile de comprendre le sens de mendier quelques pièces sur l’espace public en regard de l’important filet d’aide sociale mis à disposition des indigents par le canton et les communes.

Au XXIème siècle, la mendicité ne signifie plus faire appel à la charité. Il ne s’agit plus d’un phénomène marginal, car la mendicité a un impact direct sur la qualité de vie des habitants et elle augmente l’insécurité, tout du moins son sentiment. Certains stratagèmes astucieux sont parfois soigneusement élaborés pour attendrir le quidam récalcitrant : enfants en très bas âge, béquilles ou encore moignons interchangeables. Une telle panoplie laisse apparaître l’émergence d’une certaine professionnalisation de ce que l’on peut désormais définir comme étant un véritable business, celui de la compassion. Cette activité économique lucrative est habilement orchestrée par les réseaux mafieux qui exploitent abusivement des personnes fragiles par leur statut généralement clandestin.

Les exploitants de ces réseaux choisissent des environnements favorables pour développer la pratique de la mendicité et agissent en véritables managers ou gestionnaires criminels. Il est également avéré que bon nombre d’entre-eux s’adonnent à des activités criminelles accessoires qui alimentent nos statistiques policières. La libre circulation des personnes et la mobilité facilitée permettent d’accéder à notre pays sans se préoccuper d’un quelconque contrôle aux frontières ou de vraies sanctions dissuasives. Notre canton est considéré comme un paradis de laxisme, au bénéfice d’une certaine protection politique de la gauche.

Pourquoi dès lors vouloir interdire la mendicité ? Pourquoi depuis tant d’années, les autorités ont-elles cherché à stopper cette pratique ? C’est avant tout pour garantir à la population une qualité de vie. La mendicité représente une nuisance urbaine, n’ayons pas peur de le dire. L’insistance exprimée par certains mendiants provoque la gêne des habitants, des passants, des commerçants, des touristes et des travailleurs. En outre, cette présence peut parfois entraver la circulation des piétons dans l’espace public et constituer des risques en matière de salubrité. Nous ne pouvons plus accepter que la minorité – bien que respectée – impose sa loi et ses nuisances à une majorité, dont le seuil de tolérance est franchi. A force de chouchouter les modes de vie alternatifs minoritaires, nous avons oublié que l’intérêt du plus grand nombre doit passer avant celui des minorités. C’est la définition démocratique de l’intérêt général.

Heureusement, la mendicité est déjà interdite dans de nombreuses régions et communes, qui ont intégré cette disposition dans leur règlement de police. Cependant, une problématique cantonale doit avoir pour réponse une solution cantonale ; il y a donc un réel besoin de légiférer à l’échelon du canton de Vaud. Le Grand Conseil a par conséquent adopté l’initiative de l’UDC préconisant l’interdiction de la mendicité sur tout le territoire cantonal. Cette décision de bon sens est attaquée par un référendum issu de l’extrême-gauche.

Riche et insouciant canton que celui où certains partis bravent le froid et l’humidité à récolter des signatures afin de maintenir des mendiants dans les rues…